
Hypothèse 1:
On suppose que les oignons conservés au frigo ne font pas pleurer.
Expérience 1:
Nous avons mis un oignon au frigo pendant 30 minutes. Lorsqu'on l'a coupé, nos yeux piquaient mais nous n'avons pas pleuré.
Nous avons alors mis un autre oignon dans le frigo pendant 1 heure. Cette fois, nous n'avons subit aucun effet.
Déduction:
L'hypothèse est validée: on en déduit que le froid a en partie détruit l'acidité contenue dans l'oignon.
Hypothèse 2:
On suppose que couper les oignons sous l'eau nous empêche de pleurer.
Expérience 2:
Nous avons coupé un oignon sous un filet d'eau du robinet (eau froide). Nous n'avons pas pleuré.
Déduction:
L'hypothèse est validée: on en déduit alors que l'eau empêche la substance volatile responsable des pleurs de "s'échapper" de l'oignon.


Hypothèse 3:
On suppose que mâcher un chewing-gum pendant que l'on coupe un oignon ne nous fera pas subir les effets irritants de l'oignon.
Expérience 3:
Nous avons mis un chewing-gum dans notre bouche, puis avons commencé a le mâcher en même temps que l'on coupait l'oignon. Nous avons pleurer, de la même sorte que si nous n'avions pas de chewing-gum.
Déduction:
L'hypothèse n'est pas validée: on en déduit que mâcher un chewing-gum, c'est-à -dire avoir la bouche humide, pendant que l'on coupe un oignon ne nous empêche pas de pleurer.
Hypothèse 4:
On suppose que couper des oignons au-dessus de la vapeur d'eau nous permettra de ne pas pleurer.
Expérience 4:
Nous avons mit de l'eau a bouillir dans une bouilloire. Une fois bouillante, nous avons ouvert la bouilloire et immédiatement commencé a couper notre oignon au-dessus de la bouilloire. Nous n'avons alors pas pleuré.
Déduction:
L'hypothèse est validée: on en déduit que le nuage de vapeur d'eau a emmené avec lui les susbtances de l'oignon qui provoquent les pleurs, elles ne sont donc pas arrivées dans notre oeil.

Hypothèse 5:
On suppose qu'en utilisant un couteau bien aiguisé, on ne pleure pas.
Expérience 5:
Nous avons coupé l'oignon, avec un grand couteau de cuisine, bien aiguisé.
Nous avons ressenti quelques picotements, mais pas de larmes.
Déduction:
L'hypothèse est validée: on en a déduit qu'avec le couteau bien aiguisé, l'oignon a été coupé plus rapidement qu'avec un couteau normal, donc moins de cellules ont été "cassées", entraînant la libération de moins d'enzymes.
Hypothèse 6:
On suppose qu'en respirant par la bouche et non par le nez, ainsi qu'en tirant la langue, on ne pleure pas.
Expérience 6:
Nous avons arrêté de respirer par le nez pour seulement respirer par la bouche et en tirant la langue. Ensuite, en coupant un oignon, on a constaté que nous n'avions ressenti aucun picotement dans les yeux. Dès que nous avons recommencé à respirer par le nez, nous avons commencé à pleurer.

Déduction:
L'hypothèse est validée: on en déduit que le nez, qui fait partie du système lacrymal, étant bouché à empêché les agents lacrymaux d'atteindre les yeux, en le dirigeant vers la langue, où ils ont dû se fixer.

Hypothèse 7:
On suppose qu’en plongeant l’oignon sous l’eau avant de le couper, on ne pleurera pas lorsqu’on l’épluche.
Expérience 7:
Nous avons rempli un bol d’eau froide, et nous y avons mis l’oignon préalablement coupé en deux, pendant environ 1 minute.
Ensuite nous l’avons coupé, et encore une fois, nous n’avons rien ressenti.
Déduction:
L'hypothèse est validée: on en déduit que l’eau a enlevé toutes enzymes de l’oignon, donc quand nous l’avons coupé aucune substance lacrymogène a été libérée.
Hypothèse 8:
On suppose que si l'on siffle en coupant un oignon, on ne pleure pas.
Expérience 8:
Nous avons tout simplement sifflé ou soufflé en coupant l'oignon. Nous avons ressenti des picotements forts et on a pleuré.
Déduction:
L'hypothèse n'est pas validée: on en déduit que le sifflement crée un petit courant-d'air, mais pas assez fort pour éloigner les agents lacrymogènes.


Hypothèse 9:
On suppose que si l'on met des lunettes ou un masque de piscine étanche, on ne pleure pas.
Expérience 9:
Nous avons mis nos lunettes de piscine avant d'avoir coupé le premier oignon pour ne pas que le gaz soit enfermé dans celles-ci, et en le coupant, nous nous sommes rendus compte que l'on ne sent rien du tout. Dès qu'on enleve les lunettes, on commence à pleurer.
Déduction:
L'hypothèse est validée: on en déduit que les lunettes de piscine empêchent aux agents lacrymogènes d'atteindre nos yeux puisqu'elles sont étanches.
Hypothèse 10:
On suppose que si l'on coupe un oignon sous une hotte aspirante, on ne pleure pas.
Expérience 10:
Nous avons allumé la hotte, puis nous avons commencé à couper l'oignon. Nous avons ressenti quelques picotements légers mais nous n'avons pas pleuré.
Déduction:
On en déduit que la hotte aspirante ne nous empêche pas totalement de pleurer.


Hypothèse 11:
On suppose que couper un oignon imbibé d'une solution aqueuse acide ou ionique nous empêche de pleurer.
Expérience 11:
Nous avons trempé notre oignon et le couteau dans du vinaigre. Nous avons ensuite coupé l'oignon dans une assiette remplie de vinaigre. Nos yeux nous ont piqués et nous avons pleuré.
On a donc fait l'experience à nouveau en coupant cette fois l'oignon dans un bol remplit d'eau salée. Nous n'avons pas pleuré en le coupant.
Déduction:
On en déduit que les solutions ioniques dénaturent l'enzyme.
Hypothèse 12:
On suppose que couper un oignon près d'une flamme nous empeches de pleurer.
Experience 12:
Nous avons coupé l'oignon à coté d'une bougie. Nos yeux ont piqué mais nous n'avons pas pleuré.
Déduction:
Cette méthode est peu efficace. On en déduit qu'une partie du gaz généré par l'oignon est attiré et détruit par la flamme.

Mise en évidence d'un mécanisme physico-physiologique
Définition:
Le pouvoir tampon est le nombre de moles d’acide ou de base forte à ajouter à 1L de solution tampon pour faire varier le pH d’une unité.
Une solution tampon est une solution dont le pH peut varier lorsqu'on ajoute de faibles quantités d'acides ou de bases.
Hypothèse 1:
On suppose que lorsque le pouvoir tampon du liquide occulaire est important, on ne pleure pas en épluchant des oignons. Ainsi, ce liquide occulaire pourrait être considéré comme une solution tampon, dont le pouvoir tampon varierait d'un individu à l'autre.
Nous ne savons pas si le pouvoir tampon des larmes peut varier d'un individu à un autre.
Pour valider cette hypothèse, il faudrait calculer le pouvoir tampon des larmes de plusieurs sujets ayant un pouvoir tampon plus ou moins élevé. Une personne dont les larmes auraient un pouvoir tampon plus élevé pleurerait moins.
Méthode expérimentale:
Dans un volume de larmes, on ajoute une quantité croissante d'acides et on mesure le pH. Pour un pH donné, les échantillons dont l'ajout d'acides est le moins important sont ceux dont le pouvoir tampon est le plus élevé.
Cette expérience ne peut pas être réalisée car nous ne possédons pas le matériel suffisant. Donc l'hypothèse ne peut-être vérifiée.
En supposant que cette hypothèse soit validée, on pourrait prouver que le pouvoir tampon protège l'oeil des variations de pH et le maintient à son niveau normal, ce qui évite la production de larmes.
Hypothèse 2:
De plus, nous ne savons pas si le pouvoir tampon des larmes peut protéger l'oeil des variations de pH induites par les projections d'oignons.
Pour valider cette hypothèse il faudrait comparer le pH des larmes de plusieurs personnes en contact avec des projections d'oignons.
Méthode expérimentale:
Nous avons utilisé du sérum physiologique afin de représenter un échantillon à faible pouvoir tampon et des larmes artificielles afin de représenter un échantillon à fort pouvoir tampon du système lacrymal.
Nous avons frotté des lamelles d'oignons sur du papier pH puis nous avons appliqué une goutte de sérum physiologique sur un morceau de papier pH et une goutte de larme artificielle sur l'autre morceau.
Nous avons comparé les résulats des papiers pH ainsi traités. Nous nous attendions à ce que le pH reste acide sur l'échantillon imbibé de sérum physiologique, et que sur l'échantillon imbibé de larmes artificielles le pH devienne neutre.
Malheureusement, nous n'avons pu conclure car le papier pH utilisé n'était pas assez précis et les conditions expérimentales n'étaient pas bien maîtrisées.

Définition:
Les cellules chémoréceptrices peuvent etre comparées à des cellules nerveuses sensibles aux variations de teneurs des susbstances chimiques traduites par la réception d'un signal dans l'encéphale. Plus elles sont nombreuses plus nous sommes sensible.
Hypothèse 2:
La présence plus ou moins grande de cellules chémoréceptrices dans la surface de l'oeil selon les individus expliquerait les differentes réponses du cerveau dû à l'agression de l'oignon qui provoque le larmoiement.
L'oeil étant sensible à des susbtances chimiques (par exemple l'acidité de l'oignon crée des réactions dans l'oeil) nous savons qu'il possède des cellules chémoréceptrices. L'hypothèse est donc envisageable.
Nous n'avons malheureusement aucun moyen de prouver que la quantité de cellules chémoréceptrices varie d'un individu à l'autre au niveau de l'oeil, et aucun moyen de prouver que cette potentielle variation déclenche les larmes.